La charmante fantaisie fantastique du binoclard hypocondriaque, tenant plus de la vignette nostalgique à la Radio Days qu’à la parabole doucettement inquiète d’un Zelig, donne à voir, outre un touchant conte de fée cinderellesque pour Crise de 29, un joli compliment à la chose cinématographique oldskool, porté par un patent et réciproque amour (yes, Cinema loves Woody !) mais aussi une tendre ironie, souvent amusante et toujours mélancolique.
Il dépasse ainsi très vite le stade de la grosse bonne idée (le personnage qui sort de l’écran de cinoche), pour verser dans un tendre hommage à l’essence et la (l’une parmi les ?) fonction du Cinéma.
Naïf et frivole, sensible et sincère, malin mais pas dupe (voir « l’happy ending »), un bel instant passéiste, bref et magique… une bienheureuse piqûre de rappel…
The Purple Rose of Cairo(USA/1985)
de Woody Allen
Sortie française: 29 mai 1985