Loin de la noirceur crépusculaire et de la violence massive, épique, de l’Howard dans le texte (ici la réalisation verse plutôt dans le plus parfait cartoon (sous haute influ Indiana Jones !), nimbé de flous et reflets hamiltonément ridicules (tendance homo-érotisme !), de slow motions au fétichisme incongru (id.)), cette adaptation, lisait-on à l’époque dans Starfix, n’aurait pas manquer de faire l’auteur se suicider une seconde fois (Robert Ervin s’étant flingué à 30 ans, en 36).
Photo exagérément solaire, design à côté de la plaque (comme souvent dans le genre (et dans les 80’s !)), dialogue stupide, didactique et bien trop envahissant (à égale mesure avec le score de Poledouris, un peu couillon), féerie foireuse (au point de faire passer L’Histoire Sans Fin pour du John Boorman), récit ultra-classique et séquences risibles (la moindre scène avec Grace Jones vaut son pesant)… tout concourt à faire de cette seconde visite cinématographique en Cimmérie une pathétique affaire (et à l’occasion de laquelle le bon goût de Fleischer se fait fort rare tandis que le mauvais de De Laurentiis est fichtrement présent).
Seule la nostalgie d’une vision préalable, adolescente de préférence, excusera le crédit apportée à la chose.
Par Mitra, quelle daube !
Conan the Destroyer (USA/1984), de Richard Fleischer.
Sortie Salles Françaises: 29 août 1984.