Deux axes sont habituellement empruntés pour aborder De Lift.
L’un, plutôt justifié, s’étonne du Grand Prix que le film décrocha lors de l’Avoriaz 84, alors que le cru proposait des titres plus évidents tels Brainstorm, Christine voire La Foire aux Ténèbres - mais Dead Zone surtout (qui ramassa tous les autres prix, du Suspense à la Critique) ! Sans doute le jury de John Frankenheimer, composé de pointus spécialistes tels Henri Salvador, Régine Desforges ou Roger Hanin montrait là toute son audace et son indépendance artistique?
L’autre consiste, en évoquant l’anti-néerlanditude (à l’inverse du Verhoeven d’alors (présent à ce même Avoriaz avec Le 4ème Homme !)), à souligner avec relative raison, les différents signes spielbergiens de ce titre gentiment claustro appuyant sur une terreur toute contemporaine.
Ainsi de cet ascenseur dingo (dans la grande tradition du genre des machines autonomes, de 2001à Christine (encore ?!) en passant par Saturn 3 !) et cruellement espiègle (quelques vignettes d’humour noir pimentent l’affaire aux dépens des infirmes ou des enfants !), requin mécanique et vertical, contre lequel lutte un pauvre type, un sans grade, abandonné de tous : famille, travail, patrie.
C’est d’ailleurs dans la modestie de ce personnage, et le soin pris à montrer son triste quotidien (soudain excité par cette affaire de cage folle) que résidera le principal (et court !) intérêt de la production, les possibilités anxiogènes (bétonnées plus tard par le prologue de Speed !) ou les potentialités atmosphériques du script (réduites à une poignées d'éclairages darioargentesques) étant un rien sabordées par une galerie de personnages assez grotesques, outrés, ainsi que par, en raison d'un opaque "mystère mystérieux", une fumeuse justification "rationnelle", brouillon pathétiquement jargonneux d’Intelligence Artificielle.
L’un, plutôt justifié, s’étonne du Grand Prix que le film décrocha lors de l’Avoriaz 84, alors que le cru proposait des titres plus évidents tels Brainstorm, Christine voire La Foire aux Ténèbres - mais Dead Zone surtout (qui ramassa tous les autres prix, du Suspense à la Critique) ! Sans doute le jury de John Frankenheimer, composé de pointus spécialistes tels Henri Salvador, Régine Desforges ou Roger Hanin montrait là toute son audace et son indépendance artistique?
L’autre consiste, en évoquant l’anti-néerlanditude (à l’inverse du Verhoeven d’alors (présent à ce même Avoriaz avec Le 4ème Homme !)), à souligner avec relative raison, les différents signes spielbergiens de ce titre gentiment claustro appuyant sur une terreur toute contemporaine.
Ainsi de cet ascenseur dingo (dans la grande tradition du genre des machines autonomes, de 2001à Christine (encore ?!) en passant par Saturn 3 !) et cruellement espiègle (quelques vignettes d’humour noir pimentent l’affaire aux dépens des infirmes ou des enfants !), requin mécanique et vertical, contre lequel lutte un pauvre type, un sans grade, abandonné de tous : famille, travail, patrie.
C’est d’ailleurs dans la modestie de ce personnage, et le soin pris à montrer son triste quotidien (soudain excité par cette affaire de cage folle) que résidera le principal (et court !) intérêt de la production, les possibilités anxiogènes (bétonnées plus tard par le prologue de Speed !) ou les potentialités atmosphériques du script (réduites à une poignées d'éclairages darioargentesques) étant un rien sabordées par une galerie de personnages assez grotesques, outrés, ainsi que par, en raison d'un opaque "mystère mystérieux", une fumeuse justification "rationnelle", brouillon pathétiquement jargonneux d’Intelligence Artificielle.
Mais Felix Adelaar le mécano (campé par l'économe mais magnétiquement neutre Huub Stapel jusqu'au final acméique) est bien le correspondant béneluxien du chef Brody (ou même le frangin d’infortune de David Mann (in Duel)), luttant seul contre le fléau, dans la grisaille urbanisante et fatalement incrédule (digne des premiers Cronenberg !) de cette impersonnelle Hollande, ici peu prodigue en tulipes chamarrées…
The Lift (Pays-Bas/1983), de Dick Maas
Sortie salles françaises: 22 février 1984.
Source VHS: Kult-VHS