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Channel: ABORDAGES, le cinéma scandaleusement pris par la quille
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House

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Là où on serait en droit de craintivement envisager un opportuniste (Sean Friday the 13th Cunningham est derrière tout ça…*) dépoussiérage en règle du mythe gothique et immobilier tendance Maison du Diable - ou croulante Usher, voici que l’on se retrouve en présence, avec cet House d’un curieux méli-mélo articulant Nam Trauma et Shiningerie de banlieue poltergeistienne (une maison qui tape sérieusement sur les nerfs déjà fragiles d’un écrivain à la paternité contrariée tâchant par ailleurs de sauver son fils de l'au-delà) mâtiné de comique un poil troupier (le voisin marrant et envahissant (inusable George Wendt !).

Le régulier over-reacting de Cobb (William Katt, le blondinet à jabot de Carrie)) embarque en outre l’affaire sur des travées esthétiques plus proche d’Evil Dead 1&2 (le bestiaire grotesque et la remise à outils y font immanquablement songer, même si le présent film est antérieur d’un an au second volet des Texaveries gore de Sam Raimi) que des pelouses d’Amityville ou de La Maison des Damnés (titres par ailleurs au propos et à la fortune diverse…). 
Ce faisant, on ne manquera ainsi pas de déplorer, un premier temps, l’épaisseur vainement recherchée (l’alibi vétéran et les superflus flash-backs de guerre en découlant) avant de voir heureusement le film basculer à mi-chemin dans un réel tourbillon burlesque, y gagner avec les honneurs une vraie mécanique de comédie morbide, et s’affranchir enfin un court temps de l’encombrante posture twilightzonienne devant faire sens (le final est à nouveau faiblard...).

Les créatures de Jim Cummins au service de l'affaire sont de fort bonne tenue (mention spéciale à l’impayable Hot Lips !), au diapason de la partoche de Manfredini, classique certes, voire commune, mais ô combien ad hoc.

Un titre bien symptomatique donc de l’époque (fort, principalement, d'une grosse bonne demie-heure centrale, guère plus), où l’horreur fin de règne 80's se parait chaque jour davantage de rire et de second degré.


* Steve Miner est un historique de l'écurie du larron,
et ce dès La Dernière Maison sur la Gauche.



House, (1986/USA), de Steve Miner
Sortie écrans français: 24 septembre 1986




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