Une bien belle affaire, sobre, réaliste, carrée, ouéstèrnique au possible (le dernier tiers est ouvertement nimbé de HighNoonerie, avec son shérif esseulé face aux vilains, lâché par ses couards pairs, sa famille renonçante et ses veules administrés), qui traverse le temps avec la même prestance qu'un Alien ou un Blade Runner (auxquels, tour à tour, la direction artistique semble devoir beaucoup !).
Casting au poil (de bouc pour Connery et Boyle, remarquables et économes), « introduisant » la très télévisuelle (et assez Hitchcockienne, quand on y regarde un peu) Frances Sternhagen qu'on retrouvera avec un bonheur égal dans Misery ou Raising Cain, BO angoissante d'un Goldsmith inspiré par l'ivresse de l'espace et les hallucinations made in Io, et réalisation solide font de la chose le meilleur film, tout bonnement, de Peter Hyams sans doute, réalisateur s'entourant souvent des meilleurs (Gould, Douglas, Hackman, Connery, Caine) sans jamais condescendre toutefois à leur offrir le chef d'oeuvre de leur filmo respective...
Outland (USA/1981), de Peter Hyams
Sortie salles françaises: 2 septembre 1981