C'est peu dire que Rob Reiner eut l'heur de nous farouchement séduire, et ce dés ses primes efforts. Carré inaugural imbattable pour un ado des 80's que d'aligner Princess Bride, Stand By me, Le Coup Sûr et Spinal Tap. Le fiston du père des Cadavres Ne Portent Pas de Costards et de L'Homme aux Deux Cerveaux, pépites drôlatiques s'il en est, avait sans doute dans les artères de quoi nourrir un indiscutable sens du culte. Si le terme, cinéphiliquement parlant, est aujourd'hui galvaudé voire carrément contredit (on en use à propos des Ch'tis avec une égale fougue que si l'on causait des films de Jodorowski !), il est incontestable que le premier film de Reiner relève de ce, plus que genre: ce prisé statut.
Dialogues (et chansons !) sus sur le bout des doigts, looks éminemment reproductibles, anecdotes et séquences qu'on s'évoque à tout bout de champ, la moindre minute de Spinal Tap a été mille fois digérée et répétée par les fans hardcore du film de par le monde.
Dialogues (et chansons !) sus sur le bout des doigts, looks éminemment reproductibles, anecdotes et séquences qu'on s'évoque à tout bout de champ, la moindre minute de Spinal Tap a été mille fois digérée et répétée par les fans hardcore du film de par le monde.
Ce documentaire rock (aussi indispensable que le bien plus réel Dig!), donné donc pour rockumentaire (mais en réalité authentique mockumentaire !), est une bible, à l'égal des Rutles d'Eric Idle et Neil Innes (autre massive culterie de 1976), pour tout fan assourdi de rock.
Au travers du groupe fictif Spinal Tap, mené par la paire aussi créatrice qu'inenarrable David St Hubins et Nigel Tufnel (les Lennon/Macca du metal), Reiner effectue une hilarante radiographie du monde (et de l'histoire) du rock.
Calquant de loin la carrière des Beatles (british invasion puis flower power) mais l'extrapolant jusqu'à les faire passer par le blues rock stonien, le heavy metal black sabbatheux et le prog rock ésotérique, le titre avance sous la forme d'un reportage façon « in bed with » tandis que le groupe, en tournée nord-américaine, tourne surtout lui aux has been incapables de s'arrêter.
Tous les poncifs de l'univers musical semblent abordés (à l'exception du sexe, lointainement évoqué, et des excès alcool/dope, juste évoqués), avec force parodie: yoko-oneries, délires instrumentistes (très jimmypagiens !) et absurdités techniques (les potards à 11, la guitare qui ne sera jamais jouée), relations avec la critique, tensions manageriales et récriminations artistiques (la pochette de Smell the Glove !), mais encore quotidien loin du glamour (séances de signatures, errances et exigences de backstage, plans pourris), ambitions mal placées (l'opéra en Ré Mineur de Nigel, My Love Pump ou la collections de tous les acoustiques de David), aléas techniques (les cosses récalcitrantes, le Stonehenge miniature)... tout y passe jusqu'à l'auto-combustion des batteurs et au pèlerinage gracelandais (désopilante séquence harmonique autour d'Heartbreak Hotel) !
On s'amusera à reconnaître nombre de groupes et artistes (les Whos, Led Zep, Kiss, Manowar, Van Halen, Ozzie Osbourne, ...), repérer les guests (Billy Crystal, Fran Descher, Patrick MacNee... et Anjelica Huston !) ou identifier l'origine des anecdotes (Black Sabbath pour Stonehenge, le vomi d'Hendrix ou Bon Scott)... mais on s'amusera surtout tant l'affaire est drôle et savamment mise en forme (impossible d'imaginer que Christopher Guest puisse être quelqu'un d'autre que Nigel Tufnel *!!!)... à voir et revoir. Indéfiniment !Au travers du groupe fictif Spinal Tap, mené par la paire aussi créatrice qu'inenarrable David St Hubins et Nigel Tufnel (les Lennon/Macca du metal), Reiner effectue une hilarante radiographie du monde (et de l'histoire) du rock.
Calquant de loin la carrière des Beatles (british invasion puis flower power) mais l'extrapolant jusqu'à les faire passer par le blues rock stonien, le heavy metal black sabbatheux et le prog rock ésotérique, le titre avance sous la forme d'un reportage façon « in bed with » tandis que le groupe, en tournée nord-américaine, tourne surtout lui aux has been incapables de s'arrêter.
Tous les poncifs de l'univers musical semblent abordés (à l'exception du sexe, lointainement évoqué, et des excès alcool/dope, juste évoqués), avec force parodie: yoko-oneries, délires instrumentistes (très jimmypagiens !) et absurdités techniques (les potards à 11, la guitare qui ne sera jamais jouée), relations avec la critique, tensions manageriales et récriminations artistiques (la pochette de Smell the Glove !), mais encore quotidien loin du glamour (séances de signatures, errances et exigences de backstage, plans pourris), ambitions mal placées (l'opéra en Ré Mineur de Nigel, My Love Pump ou la collections de tous les acoustiques de David), aléas techniques (les cosses récalcitrantes, le Stonehenge miniature)... tout y passe jusqu'à l'auto-combustion des batteurs et au pèlerinage gracelandais (désopilante séquence harmonique autour d'Heartbreak Hotel) !