Quatre adolescents entre eux pour la première fois toute une grande semaine dans un petit studio. La journée à dévaler les pistes et à regarder les filles. Le soir dans le grand cinéma de la station. Une salle, un film par soir, du cinéma grand public de l'époque.
Parmi les souvenirs, celui de Young doctors in love (Docteurs in love), intact car jamais revu. Comédie délirante et américain comme on en faisait alors suite au succès du Airplane ! (Y a t'il un pilote dans l'avion– 1980) des frangins Zucker et Jim Abrahams. Mise en scène de Garry Marshall bien avant Pretty Woman (c'est son premier film), mise en scène dont il n'y a rien à dire. La production, c'était Jerry Bruckheimer lui aussi à ses débuts. Il a fait bien pire.
Le souvenir, c'est que c'était drôle.
Bien avant Urgences, on se moquait de l'hôpital sans charité. Histoire du médecin orthopédiste à qui la médecine cassait les pieds, ce genre de choses. Gags à l'hosto, souvenirs de ce gag avec l'immense Harry Dean Stanton à base d'un doigt dans l'urine qu'il faut goûter mais ce n'est pas le bon doigt. Ca m'est resté, cette idée qu'il faut toujours savoir bien regarder. J'en ris encore. Souvenirs d'un nain, d'un maffieux, de E.T.à la réception, de malades martyrisés ce qui fait toujours rire. Souvenirs de jeunes et belles actrices (il y a Monique Gabrielle qui prendra le relais de Sylvia Kristel en Emmanuelle). Souvenir de la somptueuse Sean Young, belle brune langoureuse que l'on mettait alors très haut parce qu'on l'avait découverte en androïde classe dans le Blade Runner de Ridley Scott. 1982. Belle époque. Faut-il revisiter le film en espérant rire encore un bon coup ou conserver le souvenir intact ? J'hésite.
John T.Chance.