Superflu et vain serait sans doute de redire ici combien le premier opus de la série qui jeta si brillamment les bases d’un genre - le slasher, qui le sera souvent moins (brillant) – constitue un sommet, une date dans l’histoire du cinéma.
Economisons-nous donc dés lors le ridicule d’un pèlerinage au mieux contagieux, au pire calamiteux mais toujours redondant, dans les blogosphères et facebookeries d'obédience fantasticophile...
Et biaisons à peine : Halloween II.
En ne cessant tout d’abord de s’étonner à l’idée que, bien qu’en tous points identiques au n°1 (équipe technique (Cundey, Hill,…), options formelles, etc.), ce film n’est pas signé (à la réalisation) Carpenter (qui signera pourtant tout le reste, de la musique au scénario et au montage, tout en supervisant grave (il se fendra même de quelques désespérées re-takes !)).
On y trouve pourtant toutes les marques (tel l’usage intensif de plans steady-camés et subjectifs) du moustachu au service d’un script plus riche que le précédent (John le reconnaît lui-même !), parfois trop (l’inutilité de relier fraternellement les destins de Myers et Laurie Strode qui nourrira pourtant les plus tartignolles séquelles), qui multiplie les modus operandi du killer impassible (couteau, marteau, seringue, mais aussi « jacuzzi » ou prise de sang extrême) et lorgne vers des représentations étrangement depalméènes (l’omniprésence de la représentation, de l’image plutôt que la prise directe avec l’éradiqueur d’Haddonfield (reflets, écrans, ombres chinoises, flous vitrés)).
Mais la vraie réussite du film (outre une dernière demie-heure assez virtuosement nail-biteuse, grâce au montage de Big John), c’est ce parti-pris de tourner une suite qui colle à la minute près la fin du premier opus (et tourné 3 ans après !) et de s’adonner au plaisir savoureux du film en quasi temps réel (l’intrigue dure en réalité 6 ou 7 bonnes heures mais l’impression est là !).
A ne pas bouder, donc, en temps citrouillés (la courge par ailleurs plutôt absente du drame se fera justice dans le n°3 !) ou pas.
Et biaisons à peine : Halloween II.
En ne cessant tout d’abord de s’étonner à l’idée que, bien qu’en tous points identiques au n°1 (équipe technique (Cundey, Hill,…), options formelles, etc.), ce film n’est pas signé (à la réalisation) Carpenter (qui signera pourtant tout le reste, de la musique au scénario et au montage, tout en supervisant grave (il se fendra même de quelques désespérées re-takes !)).
On y trouve pourtant toutes les marques (tel l’usage intensif de plans steady-camés et subjectifs) du moustachu au service d’un script plus riche que le précédent (John le reconnaît lui-même !), parfois trop (l’inutilité de relier fraternellement les destins de Myers et Laurie Strode qui nourrira pourtant les plus tartignolles séquelles), qui multiplie les modus operandi du killer impassible (couteau, marteau, seringue, mais aussi « jacuzzi » ou prise de sang extrême) et lorgne vers des représentations étrangement depalméènes (l’omniprésence de la représentation, de l’image plutôt que la prise directe avec l’éradiqueur d’Haddonfield (reflets, écrans, ombres chinoises, flous vitrés)).
Mais la vraie réussite du film (outre une dernière demie-heure assez virtuosement nail-biteuse, grâce au montage de Big John), c’est ce parti-pris de tourner une suite qui colle à la minute près la fin du premier opus (et tourné 3 ans après !) et de s’adonner au plaisir savoureux du film en quasi temps réel (l’intrigue dure en réalité 6 ou 7 bonnes heures mais l’impression est là !).
A ne pas bouder, donc, en temps citrouillés (la courge par ailleurs plutôt absente du drame se fera justice dans le n°3 !) ou pas.
Halloween II, 1981 - USA - Rick Rosenthal.
Sortie française: 16 juin 1982.
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