Si l’on accuse la période Reitherman d’avoir été celle de « la pénurie d’intrigue » (il est vrai qu’entre les 101 Dalmatiens de 61 et Bernard & Bianca (76), 15 grosses années proposent plutôt des chroniques ou des enchaînements de tableaux), il n’en demeure pas moins que le cycle ne fut pas avare en personnages ou en key-sequences.
Et à ce titre la version animalière de Robin Hood qui fut livrée en 73 est en pleine problématique !
Plus articulé que le cru faible Merlin l’Enchanteur, il se rapprocherait davantage des Aristochats en ce que sa dynamique narrative ne repose que peu sur l’opposition à un Super Villain (Robin est si logiquement invincible et les bad guys si grotesques et risibles (comme Edgar donc, in Aristocats) que les ressorts sont ailleurs) - la festive équipe de Sherwood ayant aussi beaucoup à voir avec celle de Scat Cat (nombreuses analogies lors de la scène de danse (The Phoney King of England) également !).
Mais le contrat est toutefois bien rempli, malgré l'absence d'enjeux narratifs profonds (sensation exacerbée par l’ultra-connaissance préalable que nous avons tous de la légende !) puisque la scène des bohémiennes, celle du tournoi de tir à l’arc (et son évasion) ou encore le stratagème mécanique pour vider l’or de la chambre du Prince Jean (tenu par un Peter Ustinov des grands soirs* !) sont devenues de pures séquences classiques tandis que les trognes du Shérif de Nottingham, de Triste Sire mais aussi du Frère Tuck sont assurément gravés dans les mémoires, pour des générations entières.
Et à ce titre la version animalière de Robin Hood qui fut livrée en 73 est en pleine problématique !
Plus articulé que le cru faible Merlin l’Enchanteur, il se rapprocherait davantage des Aristochats en ce que sa dynamique narrative ne repose que peu sur l’opposition à un Super Villain (Robin est si logiquement invincible et les bad guys si grotesques et risibles (comme Edgar donc, in Aristocats) que les ressorts sont ailleurs) - la festive équipe de Sherwood ayant aussi beaucoup à voir avec celle de Scat Cat (nombreuses analogies lors de la scène de danse (The Phoney King of England) également !).
Mais le contrat est toutefois bien rempli, malgré l'absence d'enjeux narratifs profonds (sensation exacerbée par l’ultra-connaissance préalable que nous avons tous de la légende !) puisque la scène des bohémiennes, celle du tournoi de tir à l’arc (et son évasion) ou encore le stratagème mécanique pour vider l’or de la chambre du Prince Jean (tenu par un Peter Ustinov des grands soirs* !) sont devenues de pures séquences classiques tandis que les trognes du Shérif de Nottingham, de Triste Sire mais aussi du Frère Tuck sont assurément gravés dans les mémoires, pour des générations entières.
* il contribuera d'ailleurs (tout comme Terry Thomas pour Triste Sire)
grandement à l'élaboration de son personnage.
grandement à l'élaboration de son personnage.
Robin Hood (USA/1973), de Wolfgang Reitherman
Sortie salles françaises: 30 octobre 1974