Daniel Chetman, ancien membre d’une bande de barbares des rues, s’est rangé et travaille comme ouvrier. Un soir, il décide de venir en aide à une jeune Chinoise violée par Matt Hagen, le chef de son ancienne bande, qui se considère comme un homme d'affaires. Matt règne sur la rue par la violence et la terreur, alors, quand Chet lui fait cet affront, il le considère comme un homme gênant, mais hésite à le tuer en souvenir du "bon vieux temps, unis comme les six doigts de la main". Son gang est plus fort que jamais, et il ne s'inquiète pas plus que de raison, se contentant de passer Chet à tabac dans le sous-sol aménagé, qui lui tient lieu de repaire. Désormais, Chet sait que cette rue lui sera fatale, il ne lui reste que deux choix : déménager comme sa femme et ses amis le voudraient, ou se battre, seule façon de garder la tête haute, même si ce choix le conduit à nouveau dans ce passé violent et sordide qu'il voudrait refouler... Gardera-t-il la tête haute ou protègera-t-il les siens ?Rue Barbare, 1984/France, canonné par Manchec.
Dés la genèse les choses s'engageront mal.
C'est inspiré par La Lune dans le Caniveau de Beineix que Béhat s'entiche de passer Goodis au prisme bleu nuit alors en vogue (remember Subway !) dans l'affreusement laid cinema de la nouvelle nouvelle vague française (Jean-Jacques et Luc en tête donc)...
... ou comment faire d'un roman de belle tenue une panouille grotesque et vainement interlope (le casting ressemble à celui de Diva revu et corrigé façon Prix du Danger et New York 1997 (et Mad Max) réunis).
Enjeux fumeux, interprétations variées (Auclair fait de l'Auclair, idem de Kalfon et Boisson) mais jamais bien hautes (Dacla invente le non-jeu total), fétichismes méprisés et homo-érotisme pris de bien haut (le traitement de JP Sentier oscille entre ridicule et condescendance dégueulasse), le film, malgré une estimable ambition de faire dans le "genre à la française", enquille toutes les bassesses, parfois complaisamment (si l'heure est à ce cinéma, contribuons-y ! (effort réitéré l'année suivante avec le foireux Urgences (1985)), parfois en pure et myope réaction.La transposition en outre du contexte US en franchouillante suburbanité est un échec patent (comme chez Beineix souvent d'ailleurs) alors que de brillants précédents existaient cependant (Série Noire de Corneau d'après Thompson) et que quelques réalisateurs parvenaient à donner corps à ces no man's land absurdes ou mortifères (Buffet Froid de Blier, Les Chiens de Jessua, Le Prix du Danger de Boisset)... 04/01/14
| Interprètes: Bernard Giraudeau, Bernard-Pierre Donnadieu, Michel Auclair, Jean-Pierre Kalfon, Chrsitine Boisson, Jean-Pierre Sentier, Pierre Frag, Jean-Claude Dreyffus... Scenario: Gilles Béhat & Jean Herman d'après David Goodis - Image: Jean-François Robin - Musique: Hector Drand & Bernard Lavilliers - Production: Jean Ardy & Adolphe Viezzi - Réalisation: Gilles Béhat. Sortie française: 4 janvier 1984 |