Bruno Mattei, l’homme pour qui une 27ème lettre de l’alphabet eut pu être inventée (tant son cinéma patauge dans des abysses plus profondes encore que le plus Z des Z), le plus parfait et complaisant pompeur de succès US (doublé d’un authentique grand malade nimporte-nawakeux porté par une soif de cinoche quasi EdWoodienne)) apportait là, au cœur de la belle 1984, son indispensable contribution à ce sous-genre déjà prodigue en crétines perles: le post-nuke. Post-nuke purement contextuel (2ème Humanité d’après Holocauste, ayant fui les sous-sols de la terre pour vivre en surface un authentique cauchemar écologique), le titre ayant au fond plus à voir avec un audacieux mix Planète des Singes/The Thing (le chef d’équipée allant jusqu’à porter barbe, empoigner lance-flamme et se nommer Kurt !).
Sommet nanardissime zébré de gore, régulièrement ridicule (pas une seule réaction des protagonistes qui ne soit outrageusement stupide (« on a oublié de prendre de l’eau ! ») ou spectaculairement inappropriée (« c’est phénoménal ! une fantasmagorie ! ») et farci d’incohérences hémaurmes, cette co-prod italo-niçoise (si ! si ! on trouve même à l’écran la french-arty Ann-Gisel Glass (vue par la suite chez Doillon-Godard-Assayas avant de finir abonnée aux seconds rôles de séries télé de la 2), ici "motarde" hystéro hurlant tout au long du métrage un toutefois légitime « je ne veux pas mourir ! ») proposant un futur régressif jusque dans sa technologie (un Commodore 64 (frappé du complexe HAL 9000), tuné aux stéroïdes (il fait presque la taille d’une pièce), semble avoir programmé en bon vieux basic la « Total Destruction ») et ses mutations biohazardeuses (l’immaculé rat en chef a savoureusement tout du lapin du Sacré Graal des Monty Pythons), se fait par ailleurs le théâtre d’une lutte quasi Shakespearienne d’intérêts (entre Kurt et Deus) et d’un message au nihilisme forçant le respect (la môme Diana se tranchant les veines ayant compris que les hommes sont désormais des intrus dans ce monde de rats).
On notera encore les composantes indispensables à ce genre de production (sans quoi le tableau ne saurait être complet): stock-shots vaguement atmosphériques, violence et flambantes mutilations sur animaux non simulées, post-synchro (et titrage (la notion manhattanéene n’est qu’un particularisme du distributeur français)) amplifiant le grotesque, épilogue sincèrement noirissime (à croire que cette seule vision était le moteur de l'heure et demie le précédant) et nous en passerons… par respect pour la mémoire de Michael Cardoso / Norman Dawn / Vincent Dawn / David Graham / David Hunt / Bob Hunter / Frank Klox / Werner Knox / Pierre Le Blanc / Jimmy B. Matheus / Jimmy Matheus / B. Mattei / J.B. Matthews / Jordan B. Matthews / J. Metheus / Martin Miller / Erik Montgomery / Herik Montgomery / Stefan Oblowsky / Gilbert Roussel / George Smith / William Snyder…
... alias Bruno Mattei.
Sommet nanardissime zébré de gore, régulièrement ridicule (pas une seule réaction des protagonistes qui ne soit outrageusement stupide (« on a oublié de prendre de l’eau ! ») ou spectaculairement inappropriée (« c’est phénoménal ! une fantasmagorie ! ») et farci d’incohérences hémaurmes, cette co-prod italo-niçoise (si ! si ! on trouve même à l’écran la french-arty Ann-Gisel Glass (vue par la suite chez Doillon-Godard-Assayas avant de finir abonnée aux seconds rôles de séries télé de la 2), ici "motarde" hystéro hurlant tout au long du métrage un toutefois légitime « je ne veux pas mourir ! ») proposant un futur régressif jusque dans sa technologie (un Commodore 64 (frappé du complexe HAL 9000), tuné aux stéroïdes (il fait presque la taille d’une pièce), semble avoir programmé en bon vieux basic la « Total Destruction ») et ses mutations biohazardeuses (l’immaculé rat en chef a savoureusement tout du lapin du Sacré Graal des Monty Pythons), se fait par ailleurs le théâtre d’une lutte quasi Shakespearienne d’intérêts (entre Kurt et Deus) et d’un message au nihilisme forçant le respect (la môme Diana se tranchant les veines ayant compris que les hommes sont désormais des intrus dans ce monde de rats).
On notera encore les composantes indispensables à ce genre de production (sans quoi le tableau ne saurait être complet): stock-shots vaguement atmosphériques, violence et flambantes mutilations sur animaux non simulées, post-synchro (et titrage (la notion manhattanéene n’est qu’un particularisme du distributeur français)) amplifiant le grotesque, épilogue sincèrement noirissime (à croire que cette seule vision était le moteur de l'heure et demie le précédant) et nous en passerons… par respect pour la mémoire de Michael Cardoso / Norman Dawn / Vincent Dawn / David Graham / David Hunt / Bob Hunter / Frank Klox / Werner Knox / Pierre Le Blanc / Jimmy B. Matheus / Jimmy Matheus / B. Mattei / J.B. Matthews / Jordan B. Matthews / J. Metheus / Martin Miller / Erik Montgomery / Herik Montgomery / Stefan Oblowsky / Gilbert Roussel / George Smith / William Snyder…
... alias Bruno Mattei.
Rats - Notte di Terror, 1984/Italie -Vincent Dawn
Sortie française: 5 décembre 1984
Sortie française: 5 décembre 1984