Curiosité (anomalie serait un terme plus adéquat) du box office 1983*, cette production avance comme un conte philosophique moderne (dit par Yves Robert !!), façon de Rousseau au Bostwana.
Opposant une énième fois les valeurs bienveillantes du monde sauvage à la sauvagerie absurde du monde moderne (l'arrivée d'une bouteille de coca vide bouleverse l'équilibre du peuple bochiman du Kalahari), le titre épingle aussi le no man's land politique et guerillesque qu'est pour l'auteur l'Afrique noire (seule incursion un tant soit peu condescendante au cours d'un film pas si raciste que sa légende l'a laissé dire).
L'Afrique qui a d'ailleurs alors pris depuis peu une autre dimension dans l'imaginaire du bon blanc de France puisque se donne depuis 79 le fameux et populaire rallye Paris-Dakar (en 83 c'est la paire Jacky Ickx/Claude Brasseur qui l'emporte en bagnole et Hubert Auriol en moto): est-ce une raison du déraisonnable plébiscite hexagonal fait au film ?
Déraisonnable car le film ne vaut tout de même pas tripette.
Burlesque éculé, effets puérils et exsangues (le nombre de séquences "en accéléré" semble tragiquement incalculable), satires poussives et pastiches asthmatiques, ... l'adage supposant que c'est dans les vieilles marmites qu'on fait les meilleurs soupes de manioc laissera songeur ici même les plus naïfs.
Le filon, pourtant usé, nous offrira (hélas) quelques autres "sommets" du genre (outre une suite en 89), de Crocodile Dundeeà Un Indien dans la Ville.
L'Afrique qui a d'ailleurs alors pris depuis peu une autre dimension dans l'imaginaire du bon blanc de France puisque se donne depuis 79 le fameux et populaire rallye Paris-Dakar (en 83 c'est la paire Jacky Ickx/Claude Brasseur qui l'emporte en bagnole et Hubert Auriol en moto): est-ce une raison du déraisonnable plébiscite hexagonal fait au film ?
Déraisonnable car le film ne vaut tout de même pas tripette.
Burlesque éculé, effets puérils et exsangues (le nombre de séquences "en accéléré" semble tragiquement incalculable), satires poussives et pastiches asthmatiques, ... l'adage supposant que c'est dans les vieilles marmites qu'on fait les meilleurs soupes de manioc laissera songeur ici même les plus naïfs.
Le filon, pourtant usé, nous offrira (hélas) quelques autres "sommets" du genre (outre une suite en 89), de Crocodile Dundeeà Un Indien dans la Ville.
* presque 6 millions d'entrées en France, le film renvoie Bebel, Richard & Depardieu, Coluche et Ventura,
mais aussiRocky (III), Rambo (II) et Le Retour du Jedi dans leurs pénates !!!
The Gods must be crazy, (1980/Afrique du Sud) de Jamie Uys
Sortie française: 19 janvier 1983