Opus cinématographique tenu généralement pour "préféré des trekkies", ce deuxième volet des aventures de Kirk et son crew en pyjama ne manque certes pas de charme, mais pas d'occasions de sourire non plus.
William Shatner étant passé entre les mains des ZAZ (lors de Y'a-t-il enfin un pilote dans l'avion ?), il est assez difficile de ne pas pouffer lorsqu'il parle via un intercom, dialogue au travers d'un gigantesque écran de contrôle ou hurle sa haine - en faisant montre d'une parfaite ignorance des prescriptions d'Alien ! - dans l'infini galactique (son fameux Khaaaaaaaan !!!!! a fait les beaux jours des web-ricaneurs).
Au-delà de ces vétilles, le titre est l'occasion de mesurer l'audace anti-climax de l'entreprise (ah ! ah!) et de sa farouche opposition de style avec les tonitruants space operas de Lucas* (ou même à la vision spatiale de 2001 !).
Ici, les vaisseaux, lourdingues dans leurs maniements, ne jouissent que de deux pauvres lasers (phasers) et les combats qu'ils se donnent poussivement consistent principalement en des "secouages" de caméras filmant une cabine où tout le monde tombe mollement de son fauteuil, avec un flegme qui force l'admiration tandis que crépitent des pétards du 14 juillet.
Ici, les vaisseaux, lourdingues dans leurs maniements, ne jouissent que de deux pauvres lasers (phasers) et les combats qu'ils se donnent poussivement consistent principalement en des "secouages" de caméras filmant une cabine où tout le monde tombe mollement de son fauteuil, avec un flegme qui force l'admiration tandis que crépitent des pétards du 14 juillet.
Rien de véloce, rien de virtuose, rien de franchement pyrotechnique, non: tout est dans le mood et la tactique froide.
Une grosse partie d'échecs spatiaux, en somme, où le seul fun consiste en la panoplie dont chacun est attifé pour avoir le droit de jouer, qu'il soit colérique ou pas. Curieusement, ça a son charme.
* un point commun toutefois: le sacrifice final du buddy
(Solo dans l'Empire contre-attaque, Spock ici).
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Star Trek II: The wrath of Khan, 1982 - Nicholas Meyer (USA).