Qu'aurait été le cinéma d'exploitation italien sans New York 1997 et Mad Max 2 ?*
Le lecteur fidèle d'Abordages, s'il ne possède la réponse par lui-même, s'en est fait une idée à la longue.
Le croquignolet sous-genre - chéri ici - du post-apocalyptique (appelé aussi post-nuke) doit tout à l'oeuvre de Carpenter et à cet opus précis de la trilogie Rockatansky.
Le croquignolet sous-genre - chéri ici - du post-apocalyptique (appelé aussi post-nuke) doit tout à l'oeuvre de Carpenter et à cet opus précis de la trilogie Rockatansky.
Sachons lui rendre aussi l'hommage de nous avoir éveillé à un cinéma interdit, plus ou moins transgressif, à un épique pas toc, au souffle furieux du méchant, du mauvais genre !
Le film en lui-même pose, comme chacun sait, le tableau (cinématographiquement pérenne donc) d'une société qui a spectaculairement perdu sa civilisation en même temps que son pétrole. Dés lors le retour à une animalité sans foi ni loi (ni savon !) transfigure l'individu et le replonge dans des âges volontiers primitifs (tout fétichistement punkoïde & SM soit l'apparence des survivants, le tribal originel est bien sûr la première évidence dans le comportement des derniers hommes sur une Terre passablement inhospitalière).
Le mode narratif emprunte alors en toute logique un canevas westernien (le premier volet évoquait High Noon, cette fois-ci c'est un peu Alamo qui se redonne !), genre indiscutable des outlaws, des mercenaires sans beaucoup d'états d'âme et des indiens barbares et énigmatiques. Teinté ici de baroque païen (la bande à Humungus en fait des tonnes dans le régressif de meute), le film débouche sur un spectacle à la fois sec et épique - que seuls un prologue et un épilogue plombent un peu de didactique et de messianisme hâtif (et qui sera tout l'enjeu du troisième épisode) -, uppercut sans précédent dans le menton du public early-80's.
Public early-80's resté groggy depuis, malgré les multiples visionnements (tous les trois ans en moyenne pour mézigue) et toute les versions abâtardies ayant pullulé ici et là, autant qu' hier et aujourd'hui (le débile Doomsday), tant l'impact semble intact. Faites voir vot'menton ?
The Road Warrior ,1982 - Australie.
Interprètes: Mel Gibson, Brice Spence, Michael Preston, Vernon Wells, Kjell Nilsson, ...
Scenario: George Miller, Terry Hayes & Brian Hannant - Photo: Dean Semler - Musique: Brian May - Production: Byron Kennedy - Réalisation:George Miller.
Sortie française: 11 août 1982.
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