Donné pour le premier film d'horreur britannique parlant, ce Fantôme Vivant-ci est aussi l'occasion de ramener Boris dans le giron natal du sourcilleux acteur, au lendemain de ses succès hollywoodiens dans le gothique Frankenstein, le sulfateux Scarfaceou l'egyptophile Momie.
Egyptophilie « centrale » dans la présente production, toute anubissienne mais frottée à l'expressionnisme ayant cours en ces early 30's, au point d'offrir une première moitié de métrage très réussie, pleine de charme, d'atmosphère (crippled henchman inclus !) et de dépaysement tout ce qu'il y a de savoureux (de jolis décors et des personnages rigoureusement campés (Cedric Hardwicke, Ernest Thesiger et Harold Huth (Pretorius dans La Fiancée de Frankenstein) supplantent même un Karloff bigrement minimal)).
Autant dire que tout cela, malgré une seconde partie un peu trop vaudevillesque et artificiellement gonflée à la sauce « Mic-Mac chez les Toutankhamaks », est fort aimablement produit (par Michael Balcon, futur collaborateur des meilleurs Hitch de la période anglaise (L'Homme qui en Savait Trop, Les 39 Marches) puis de Mackendrick (Noblesse Oblige, etc.)).
The Ghoul (UK/1933), de Thomas Hayes-Hunter.