Conservant la rare violence du texte original de Verne (des naufrageurs dégénérés* s'emparent d'un phare isolé et massacrent à tout va les victimes occasionnées, avec la plus insoutenable des cruautés), Douglas, qui se paye avec ses propres deniers (une coprod Bryna, signée avec la France et l'Italie) un deuxième voyage extraordinaire chez Jules, ne manque pas au passage de malmener son image.
Torturé, manipulé, humilié, laissant femme se faire violer et amis massacrer sous son regard impuissant, l'homme endosse tous les oripeaux de l'anti-héros (ou plutôt du "héros réaliste"). Et même s'il reprend un peu de superbe à résister à une curieuse chasse zarofienne lancée contre lui, ses principales victimes seront les éléments les plus faibles parmi ses ennemis (et il n'est que pour bien peu dans la victoire finale !)...
Un long moment (à peine soutenable) de masochisme, en somme, fascinant à ce titre**... et loin de chez Disney !
Un long moment (à peine soutenable) de masochisme, en somme, fascinant à ce titre**... et loin de chez Disney !
* parmi lesquels JC "Thierry la Fronde" Drouot n'est pas le moindre !
** quoique Joe Dante, alors encore critique à Video Watchdog,
déplore le peu d'humour de l'entreprise...
NB: le film complet, youtubé.
The Light at the Edge of the World (USA/1971), de Kevin Billington
Sortie écrans français: 24 novembre 1971
Sortie écrans français: 24 novembre 1971