Malgré des efforts notables pour moderniser son image de vieux réac (il s'envoie ainsi le Woodstockde Michael Wadleigh en jurant ses grands dieux - et sans une once d'ironie - que "ça c'était du cinéma !", cite TS Eliot et vante une sexualité libérée), Charlton (dont le projet fut porté par lui seul*) ne manque toutefois pas (on ne saurait se refaire !) de jouer de la gâchette à la moindre occasion.
Cette ambivalence s'avère toutefois au diapason des enjeux du film, entre technophobie de saison (les early-70's de la SF creusant volontiers ce sillon !) et rédemption autoritaire.
Dramatiquement tout est plus confus (les libertés prises avec le texte original, malgré une plus-value dans le spectaculaire** sont la cause de bien des déséquilibres dramatiques, de coquilles dans le déroulé) et le tout (emphatique, dogmatique, démonstratif... et musicalisé comme un épisode de Starsky et Hutch) a bien vieilli.
** parmi lesquelles de bien graphiquement franches pour un film de major (WB) !
The Omega Man,(USA/1971), de Boris Sagal