
Dans la foulée de Splash, son premier carton aqueux (le film plaça la firme Touchstone de Disney sur des rails tout en $...), le rouquemoutte Ron Howard ne devait plus se sentir d'aise à fouler le jardin Amblinien de Spielberg et réitérait le « pillage » en s'embarquant dans cette affaire de « gentils extra-terrestres et de vieillards tout attendrissants ».
Aussi emprunt donc d'ET que du segment Kick the Can (Twilight Zone, The Movie), la présente histoire de fidélité et de rajeunissement des artères multiplie les amorces sans rien vraiment mener à bien (les personnages de Steve Gutenberg et Barret Olivier (le petit fils idéal d'alors !) sont plus que négligés, les « aliens » guère plus dessinés (ils sont finalement plus intéressants dans leur défroques humaines à l'image de Brian Dennehy ou Tahnee Welch) sinon celle de tirer le portrait de cette bande de papys touchants (le trio Ameche, Brimley, Cronyn fonctionne vraiment bien (au point que le dernier des trois s'abonnera à ce genre d'emploi, jusqu'à l'Amblinien Miracle sur la 8ème Rue)) sans creuser trop d'existentiel non plus. L'émotion et l'humour sont à (trop) bon compte et l'intérêt général en souffre forcément.
Un mois avant sortait en France une autre torsion du vieillissement, plus inventive, riche et punchy: Retour Vers le Futur. Choisissez votre camp, le nôtre est pris !
Ron Howard (1985)
Ron Howard (1985)