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Channel: ABORDAGES, le cinéma scandaleusement pris par la quille
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Lenny

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D'aucuns - chagrins que ceux-là ! - prétendront que l'oeuvre cinématographique de Bob Fosse ne repose que sur deux piliers. Bien volontiers, nous agréerons. Mais quels piliers !
Le Spectacle et la Mort.
Ceci convenu, libre à chacun d'épuiser l'équation: la mort du spectacle, le spectacle jusqu'à en mourir, le spectacle de la mort et, puisque (quoiqu'en pense le dramaturge Noël Coward !) the show must go on, le spectacle par delà la mort...
Thématiquement parlant, même si tout ceci pourra paraître nombriliste aux grises mines évoquées plus haut, il leur faudra concéder que c'est toujours mieux amené que chez Christophe Barratier.
Car au moins, à défaut d'être un complet cinéaste (assertion dont on pourra débattre), Fosse s'avère vite, indéniablement, un diable de metteur-en-scène. L'homme de show (il est d'abord un chorégraphe jéromerobbinsien de grand talent tenant tout Broadway dans sa main) a l'oeil, le sens du cadre et de la lumière, le baroque nécessaire et la retenue bienvenue selon les situations, qui font que chacun de ses cinq films sont de petites merveilles visuelles, plus ou moins spectaculaires. Lenny est parmi les plus discrets mais pas les plus ternes non plus (en est-il seulement ?). On ne prendra cependant pas le seul emploi du (somptueux) noir et blanc de l'opérateur Bruce Surtees (qui sera longtemps associé à Clint Eastwood) et ses postures documentaristes pour court argumentaire à la retenue.

En effet, loin de l'hagiographie ou de l'enfilage de morceaux de bravoure comme autant de perles forçant l'adhésion du spectateur, Fosse prend le parti du temps. Du temps et, presque, des temps « morts ». Regard sur les laborieux débuts, invitation à des repas de famille, témoignage d'une idylle naissante, étude de ses différentes assignations judiciaires, le film ne se fait jamais laudateur ni n'économise les contradictions (fussent-elles narcotiques) de son sujet. L'homme est complexe, le film, formellement l'est tout autant malgré sa classique structure de biopic fait d'interviews (la femme de Bruce, sa mère et son agent). Un montage court, rapide et ample à la fois, riche d'informations sans jamais ni signifier ni saturer, des points de vue toujours forts (emploi du gros plans mais aussi des profondeurs de champ) sans être jamais inédits gratuitement, la mise en forme, la circonscription en espaces, offrent un écho bouleversant à la quête donquichottesque de l'humoriste en butte contre l'hypocrite système d'une Amérique traquant, après le communiste dans ses rangs, le nouvel ennemi: l'obscène.
(...) 

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sur KINOK

Lenny (USA/1974), de Bob Fosse
Sortie française: 11 juin 1975 


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