Tenu pour la plus mollassonne des livraisons zérozéroseptesque, ce neuvième opus de la licence (le second Moorien) s’avère très vite en outre l’un des moins spectaculaires (avec son prédécesseur Vivre et Laisser Mourir qui constitue d’ailleurs une sorte de dytique ascétique). Pas l’ombre d’un gadget ou d’un bouton qu’on pousserait pour libérer ci ou ça, non. A peine une cascade de circonstance (un fameux looping latéral en bagnole) et ce sera marre.
Débarrassé de ces afféteries contractuelles (elles reviendront en force juste après !), le film avance alors comme un thriller certes XXL mais un simple thriller quand même, limite intimiste.
Et se résume à un duel (les enjeux de périls mondiaux sont très accessoires) entre Bond et Scaramanga, sorte d’aristo docteurnoesque mais tout de même assez vampirique (il ne tue que la nuit ou dans la pénombre de son repère, plus baroque que gothique certes, mais quand même) - campé par Christopher Dracula Lee, bien sûr.
NB: l’amateur de chiffres notera, rayon JB girls, l’ici accessoire Britt Ekland (qui fut à la ville la seconde épouse de Peter Sellers avant d’être celle… du batteur des Stray Cats !) et la plus bondienne d’entre toutes qu’est Maud Adams. Elle est en effet la seule à avoir joué dans deux films et demi (trois rôles différents): L’Homme au Pistolet d’Or, Octopussy et Dangereusement Vôtre.
The man with the golden gun (UK/1974), de Guy Hamilton
Sortie française: 20 décembre 1974