Si la chose s'amorce un peu à la façon d'un Faucon Maltais (tout le monde veut mettre la main sur ces sept boîtes sans en connaître vraiment le contenu) pris dans un labyrinthe (l'immense marché d'Asuncion), le film passe bientôt du film noir à la comédie de teinte équivalente.
Sans verser toutefois dans le grotesque façon de la Iglesia (Mes Chers Voisins) mais en brossant, en creux, un tableau de la société archifauchée paraguayenne, le film semble lorgner davantage (plastiquement) vers le Slumdog Millionaire de Danny Boyle que sur le Amorres Perros d'Inarittu.
Ce qui nuit à la profonde identité de 7 Cajas (la confession est d'ailleurs faite dans le matériau même du film, où le gamin à la brouette passe son temps à se laisser hypnotiser par l'imagerie "hollywoodienne" qui dégueule des écrans). De là à dire que l'identité que son personnage (et donc de son film) tend vers une occidentalisation de ses perspectives (on lui offre d'ailleurs des sollars plutôt que des guaranis ?
Ce qui nuit à la profonde identité de 7 Cajas (la confession est d'ailleurs faite dans le matériau même du film, où le gamin à la brouette passe son temps à se laisser hypnotiser par l'imagerie "hollywoodienne" qui dégueule des écrans). De là à dire que l'identité que son personnage (et donc de son film) tend vers une occidentalisation de ses perspectives (on lui offre d'ailleurs des sollars plutôt que des guaranis ?
Immersif mais assez autoritaire dans son dispositif, plaisant parfois mais aussi stérilement répétitif (le titre joue la carte du temps réel mais peine parfois à le garnir), 7 Boxes, bête à festivals mais inédit en salles un peu partout, donne (désagréablement ?) l'impression de ne pas proposer un cinéma viscéralement paraguayen... mais plutôt de constituer, pour ses auteurs, une carte de visite pour se faire remarquer par les States... * Ou alors c'est moi qui voit le mal partout.
7 Cajas (Paraguay/2012), de Juan Carlos Maneglia & Tana Schémbori
Film Disponible chez TF1 VIDEO
Collection POLARS DU MONDE