Suite à un quiproquo, deux aventuriers sont pris pour des agents de la CIA et sont envoyés en mission spéciale à Miami...
On imagine mal aujourd'hui (enfin pas moi l'affranchi, mais vous je suis moins sûr...) combien le succès hexagonal de Bud Spencer et Terence Hill fut réel, et pas seulement dans les rayons borgnes de video-clubs avachis, au début des 80's: leurs oeuvres avaient les vrais honneurs (légitimement rétribués) des salles obscures, sans discussion aucune (ce que les multiples redifusions de leurs faits d'armes sur TMC ne laissent pourtant pas, depuis, augurer...).
Ainsi de ce Nati Con la Camicia qui se paya le luxe de distancer au box office 83 les Truffaut, Pakula, Hill (Walter !), Allen ou le doublé de Badham,... avec pas moins de 1 707 062 entrées France (187 000 de moins que pour Salut l'Ami, Adieu le Trésor en 1981 et 550 000 de moins que pour Cul et Chemise en 1979 !!! - des chiffres somme toute assez comparables à ceux de l'Allemagne de l'Ouest (le mère de Terence est une fille de Dresde) où ils furent les plus grandes idoles qui soient) !
Fruit du travail rarement acharné mais toujours poussivement cohérent d'Enzo Barboni (le père des Trinita et des Super Flics, visez l'CV !), ce titre tardif (il ne feront plus que trois films ensemble dont un encore sous l'oeil torve quoique bienveillant du Barbo' (aka E.B. Clucher, sobriquet songé bankable), et affichent déjà 54 et 44 balais (l'arthrite les guettent et nuira à leur célèbres coup de fourchettes sur fayots et à leurs légendaires baffes sonores et autres coups de poing sur fronts dégagés)) ne s'embarrasse pas à bouleverser une recette depuis longtemps épuisée, faite de quiproquos et de molle escroquerie, amenant les deux buddies à se supporter et s'unir pour une bonne cause contre des méchants d'opérette cartooneuse (ici ils se font passer, à leur corps défendant (du moins celui du gros barbu soupe-au-lait), pour des agents de la CIA devant déjouer un attentat à Miami).
Nati con la camicia, 1983/Italie, canonné par Manchec
On imagine mal aujourd'hui (enfin pas moi l'affranchi, mais vous je suis moins sûr...) combien le succès hexagonal de Bud Spencer et Terence Hill fut réel, et pas seulement dans les rayons borgnes de video-clubs avachis, au début des 80's: leurs oeuvres avaient les vrais honneurs (légitimement rétribués) des salles obscures, sans discussion aucune (ce que les multiples redifusions de leurs faits d'armes sur TMC ne laissent pourtant pas, depuis, augurer...).
Ainsi de ce Nati Con la Camicia qui se paya le luxe de distancer au box office 83 les Truffaut, Pakula, Hill (Walter !), Allen ou le doublé de Badham,... avec pas moins de 1 707 062 entrées France (187 000 de moins que pour Salut l'Ami, Adieu le Trésor en 1981 et 550 000 de moins que pour Cul et Chemise en 1979 !!! - des chiffres somme toute assez comparables à ceux de l'Allemagne de l'Ouest (le mère de Terence est une fille de Dresde) où ils furent les plus grandes idoles qui soient) !

Séquençant un argument incongru sous-exploité (pourtant riche en féroces burlesqueries), les bastons (principaux argument et carburant de ces opportunistes productions, parfois relayés par d'aimables cascades) tombent assez chichement au cours d'un métrage exagérément long (on avait déjà noté cette arythmie, doublée d'une belle absence de mise-en-scène, maintes fois dont celle-ci), s'avèrent plutôt répétitives et par trop convenues. Et seul l'écho d'une enfance naïvement bidonskée devant le tandem prompt à la massive chicore (c'est un peu toujours un gang-bang de baffes dans la gueule à Riccardo Pizzuti !) parvient à rendre supportables, voire savoureuses pour les plus atteints (façon guilty pleasure), ces trop nombreuses minutes à mieux employer (110 ici !!) définitivement perdues. Un scandaleux luxe en somme. Abordagien, le luxe.14/12/13
Interprètes: Bud Spencer, Terence Hill, Buffy Dee, David Huddleston, Riccardo Pizzuti, Faith Minton, ... Scenario: Marco Barboni - Image: Ben McDermott - Musique: Franco Micalizzi - Production: Josi W. Konski - Réalisation: E.B. Clucher (aka Enzo Barboni). Sortie française: 14 décembre 1983 |