Si le "genre" s'est un eu tari depuis, le film de conscientisation de politique internationale (via, le plus souvent, la figure photographo-journalistique, indignée si possible), fut un courant notable (et rencontrant le succès) des 80's.
Missing, L'Année de Tous les Dangers, Under Fire (et plus tard Salvador), formaient ainsi, avec les présents Killing Fields, un corpus accompagnant les films sur le conflit Viet-Nâmien (plastiquement le film de Joffé lorgne parfois sur Apocalypse Now !) et ambitionnant d'ouvrir les yeux de l'Occident sur ce qui se passait... ailleurs.
Un peu tous oubliés aujourd'hui, parfois injustement, La Déchirure est peut-être cependant celui qui a le plus résisté au temps.
Est-ce du à la musique de Mike Oldfield (toujours efficace) ?
Est-ce du à la musique de Mike Oldfield (toujours efficace) ?
A la performance de ? A la "naissance" de John Malkovich (que, pour ma part, j'avais aussitôt oublié pour ne le redécouvrir que dans le dangereux Frears poudré, trois ans plus tard*) ?
A la culpabilité que le film fait naître ?
Difficile à dire, sans doute un peu de tout cela.
N'en demeure pas moins que le titre reste habile et malin, sachant souffle le chaud et le froid, parvenant à rendre lisible un "conflit" complexe et à proposer une dramaturgie efficace sans jamais vraiment (trop) trahir son sujet au profit d'une spectacularisation toute hollywoodienne.
Ambitieux et retenu à la fois, la tonalité retenue par Joffé prendra sa pleine mesure dés son deuxième (et suivant) film: le mythique Mission.
* car, et c'est shame on me,
je ne l'avais pas non plus retenu
dans Empire du Soleil (1987) !!!
The Killing Fields (UK/1984), de Roland Joffé.
Sortie française: 13 février 1985