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Channel: ABORDAGES, le cinéma scandaleusement pris par la quille
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E.T., l'extra-terrestre

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Si l'on dit le récent Frankenweenie être le film le plus personnel, celui faisant le plus appel aux souvenirs (et angoisses?) du réalisateur Tim Burton, nul doute que l'on puisse en dire autant, effectivement, d'E.T. et de son auteur, Steven Spielberg.

Premier d'entre ses films (réalisés ou produits via Amblin) observant la famille déliquescente, le foyer déséquilibré (souvent monoparental ou « tout comme »!) et de l'inversion des rôles : lors de la décennie à venir, c'est l'enfant qui devra soutenir la cellule nucléaire pour le moins malmenée*.

D'aucuns, maussades et mauvais esprits, n'y verront qu'une fenêtre commerciale (le triomphant ciné-kid des 80's) tandis que d'autres y devineront la métaphore filée du traumatisme personnel du wonderboy jamais vraiment remis du divorce de ses parents (voir le plus récent Catch me if you can !).

Ainsi Elliott sera plus solide que sa mère fraichement plaquée, le Billy de Gremlins fera vivre le foyer parental où un père fantasque et immature et une mère dépressive ne semblent plus pouvoir rien assumer (idem des parents passifs expropriés, inadaptés et résignés des Goonies) tandis que c'est Marty McFly qui « coache » ses parents dans le passé pour améliorer leur futur (et, ce faisant, le sien !). 
Les gosses des années Spielberg (après un préambule "sacrificiel": Rencontres du Troisième Type, Poltergeist, oeuvres dans lesquelles ils sont les cibles "expiatoires") sont à chaque fois contraints de grandir plus vite que les autres pour pallier aux défauts, aux faiblesses, aux errances, aux renoncements des parents. D'où la constante inverse d'ailleurs dans l'oeuvre du barbu (il ne l'était pas alors!) du recours au syndrome Peter Pan, paradoxe total. Total et cruel: ne pas vouloir grandir dans un mon de où on est contraint, plus que tout autre, de le faire.

Les contes classiques regorgeaient d'orphelins ? Les temps modernes ont vu la médecine pallier à cela et c'est donc désormais le divorce qui « esseule » les mômes, les « solitarisent » pour accomplir un destin inattendu.

E.T. n'est qu'un autre solitaire, un autre abandonné, dans lequel Elliott se reconnaît tandis que son père batifole au Mexique. Spielberg n'a jamais rencontré d'extra-terrestre lui, il s'est donc accroché à une caméra. La suite est sans doute aussi merveilleuse que la profession de foi qu'il signa là, en 1982.


c'est aussi le premier à "théoriser" la junk culture (ciné, comics, videoludique) 
comme source valide d'apprentissage. Et pas le dernier (voir le pixarien Wall-E !) !



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E.T., the extra-terrestrial, 1982.

Interprètes: Henry Thomas, Dee Wallace, Drew Barrymore, Peter Coyote, Thomas C.Howell, ...
Scénario: Melissa Mathison - Photo: Allen Daviau - Musique: John Williams - Production: Steven Spielberg, Kathleen Kennedy & Melissa Mathison - Réalisation: Steven Spielberg.

Sortie française: 1er décembre 1982.



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