Le même 18 août que Les Diplômés du Dernier Rang*, et dans une veine comique superficiellement similaire sortait Porky’s.
A des étudiants joués par des trentenaires (Bruel excepté) succédaient des lycéens joués par des « twenty something ». Si le film de Gion partait dans tous les sens (triche aux examens, ruses pour se faire réformer, voyage linguistique, compétition sportive, drague de MILF) pour n’arriver nulle part, le long métrage de Bob Clark avait le grand mérite de ne pas se disperser en cours de route (en dehors d’une condamnation convenue de l’antisémitisme) : la seule chose qui compte dans Porky’s, c’est de perdre sa gourme le plus vite possible.
On ne s’embarrasse pas des sentiments (on évite ainsi la niaiserie qui plombe le dernier quart d’heure d’American Pie), les études comptent pour du beurre (alors que les étudiants de Gion ont la hantise de redoubler leur première année), seule la trique importe.
Mensurations, fréquence des rapports, pollution nocturne, rien n’est épargné aux potaches qui peuvent même se rincer l’œil (ce qui n’est pas si fréquent dans le cinéma américain des années 80), le temps d’une douche dans les vestiaires (l’amateur éclairé sachant apprécier à sa juste valeur les pubis fournis pré-Amber Lynn).
Ce qu’il y a de réjouissant dans Porky’s, c’est son manque d’ambition (l’horizon s’arrête au « claque »!), sa puérilité (rien n’est plus important que d’en avoir une « vigoureuse ») et son absence totale de discours moral (le voyeurisme, la filouterie et la corruption sont activement encouragés). En restreignant son champs d’exploration au trou de serrure, Porky’s réussit mieux paradoxalement à donner vie à ses personnages que les Diplômés qui, à force de multiplier les cibles, n’en atteint aucune.
A des étudiants joués par des trentenaires (Bruel excepté) succédaient des lycéens joués par des « twenty something ». Si le film de Gion partait dans tous les sens (triche aux examens, ruses pour se faire réformer, voyage linguistique, compétition sportive, drague de MILF) pour n’arriver nulle part, le long métrage de Bob Clark avait le grand mérite de ne pas se disperser en cours de route (en dehors d’une condamnation convenue de l’antisémitisme) : la seule chose qui compte dans Porky’s, c’est de perdre sa gourme le plus vite possible.
On ne s’embarrasse pas des sentiments (on évite ainsi la niaiserie qui plombe le dernier quart d’heure d’American Pie), les études comptent pour du beurre (alors que les étudiants de Gion ont la hantise de redoubler leur première année), seule la trique importe.
Mensurations, fréquence des rapports, pollution nocturne, rien n’est épargné aux potaches qui peuvent même se rincer l’œil (ce qui n’est pas si fréquent dans le cinéma américain des années 80), le temps d’une douche dans les vestiaires (l’amateur éclairé sachant apprécier à sa juste valeur les pubis fournis pré-Amber Lynn).
Ce qu’il y a de réjouissant dans Porky’s, c’est son manque d’ambition (l’horizon s’arrête au « claque »!), sa puérilité (rien n’est plus important que d’en avoir une « vigoureuse ») et son absence totale de discours moral (le voyeurisme, la filouterie et la corruption sont activement encouragés). En restreignant son champs d’exploration au trou de serrure, Porky’s réussit mieux paradoxalement à donner vie à ses personnages que les Diplômés qui, à force de multiplier les cibles, n’en atteint aucune.
* Étrangement, alors que les deux films ont été tournés au même moment,
ils contiennent un gag quasi identique : une relation sexuelle
dont les émois très sonores sont amplifiés
dont les émois très sonores sont amplifiés
par un tiers pour le bénéfice de l’assistance et la confusion des enseignants.