En somme, c'est bien grâce au fameux talent laryngologique de (la pauvre) Linda Lovelace que ce King Kong-ci put se donner.
Car c'est en refusant de regarder Gorge Profonde en compagnie de son pygmalion plein de promesses que la jeune Jessica Lange ("introduite" ici, comme on dit à Hollywood) devait échapper au naufrage du yatch sur lequel elle se trouvait... pour échouer sur le navire se rendant sur l'île du primate géant et tout prochainement enamouré... On est peu de choses, nom d'une pipe.
Difficile par ailleurs de savoir si le réalisateur britannique John Guillermin a quelque problème personnel avec son entrejambe, ce que laisse pourtant augurer - pour le sagace cinéphile freudien qui sommeille en chacun de nous - l'évidence érectile (et même exagérément érectile) de ses deux films catastrophes des 70's. De La Tour Infernaleà ce King Kong-là (dont les doigts immenses sont autant de chibres taquinant la chair frémissante de la belle Jessica) s'achevant par l'ascension du World Trade Center, il semblerait que le garçon ait décidément quelque chose à compenser.
Il est dès lors à craindre que l'assaut Ben Ladesque des Twin Towers 25 ans plus tard lui fit, plus qu'à tout autre, bien mal au cul. Et quand je dis "cul"...
King Kong (USA/1976), de John Guillermin.
Sortie française: 15 décembre 1976.