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Channel: ABORDAGES, le cinéma scandaleusement pris par la quille
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Les Producteurs

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Sanglée dans un louable, un audacieux mauvais goût (gérontophilie sarcastique (l’outré Mostel vaut là le too-much Guiness de Ladykillers), reicheries bordelines et boulevarderies follasses (Voutsinas, parfait(e ?) dans l’emploi !)), et loin des pastiches futurs (et inégaux) de l’autre bouffon jewish « prêt à tout pour un gag », cette production, par trop mécanique peut-être (surtout dans son dernier quart, le plus faible), ne manque toutefois pas d’entrain, pour peu qu’hystérie, caricatures hénaurmes, absurde accompli, acharnement vaudevillesque… et goût douteux donc... ne vous soient pas étrangers.

On pense bien sûr à Lubitsch (dés qu’on a des croix gammées dans une comédie anglo-saxonne on nous le sort, l’Ernst !) en moins fin et charmant, mais aussi aux Monty Pythons à venir (surtout le spectacle par lui-même), ainsi qu’à tout ce courant early-70’s de musicals trash-freakos (Phantom of the Paradise, Rocky Horror Picture Show) qui pourraient toutefois nier en bloc la filiation (d’t’façons, DePalma nie toujours les filiations qu’on lui prête…).

Le casting est efficace (Wilder en tête, comme presque toujours), et plusieurs séquences ou caractères font facilement mouche (l’audition des furhers, la secrétaire pop-swedish, l’ouverture de Springtime for Hitler,…) sans avoir trop vieilli aujourd’hui.

The Producers(USA/1968), de Mel Brooks
Sortie écrans français: 29 septembre 1971



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