A ma droite , Gérard Oury et sa scénariste de fille Danièle Thompson champions toutes catégories (à l’époque) du box-office français, à ma gauche l’acteur-cascadeur Jean-Paul Belmondo et son associé du moment René Château, le René Château de René Château Video qui fera fortune en important Bruce Lee et Massacre à la tronçonneuse dans les video clubs, réunis pour ce qui allait constituer l’un des meilleurs démarrages jour du cinéma français: l’affiche avait de quoi séduire plus d’un exploitant !
Et il faut bien avouer que tout y est : Pour le duo Oury-Thompson, un contexte historique choisi, ici les JO de 1936, point de départ systématique de tout leurs scénario, le duo mal assorti, un boxeur fort en gueule et un petit enfant juif abandonné, un certain sens de l’exposition laissant le temps aux personnages et aux spectateurs de s’installer et le jeu sur plusieurs registres différents de comédie ( burlesque, comique de situation, comique de référence ). Sans oublier la petite morale finale.
Bebel et René remplissent également leur part du contrat : un gag, une cascade, un bon mot, un bourre-pif, formule déjà éprouvée dans l’Animal, le Guignolo, l’Incorrigible et un sens de l’affiche publicitaire qui vous promet d’en avoir pour votre argent.
Un gamin de dix ans ne pouvait rêver mieux pour ses vacances de Toussaint !
Mais alors que l’osmose entre ces Grands du rire fonctionnent à plein, force est de constater que le compte n’y est pas : Bebel surjoue (on croirait voir Michel Leeb, son imitateur du moment), Rachid Ferrache sous-joue (l’ourson Beethoven est souvent plus juste) et Marie-France Pisier joue les utilités, comme toute partenaire féminine de Bébel qui se respecte. L'histoire, road-movie dans l'Allemagne nazie d'avant l’Anschluss, à l'image des zincs prêtés par le collectionneur Jean Salis
Seuls les allemands de la distribution, mention spéciale à la maman ourse et à Gunter Meisner pour son interprétation d’Hitler et de sa sœur, tirent leur épingle du jeu.
Hélas les critiques, férus de football, c’est bien connu, ont encore en travers de la gorge, le genou de Schumacher dans la mâchoire de Battiston (quatre mois plus tôt) et n’épargneront pas l’entreprise peu s’en faut.
S’ensuivra l’une des plus injustes montées au créneau de la Critique Française, reprochant à l’As des As d’écraser par sa publicité la sortie d’ Une chambre en villede Jacques Demy, sur les écrans, ce même 27 octobre 1982. Oury, Belmondo et Demy qui se tenaient, par ailleurs en haute estime, en seront profondément affectés. A tel point que l’ancien acteur fétiche de la Nouvelle Vague se fendra d’une lettre d’explication par presse interposée.
Hasard du calendrier ou conséquence de cette mise au pilori ? Oury et Bébel ne retrouveront plus jamais pareil succès au box-office et leurs mécaniques respectives finiront par tourner à vide.
Et il faut bien avouer que tout y est : Pour le duo Oury-Thompson, un contexte historique choisi, ici les JO de 1936, point de départ systématique de tout leurs scénario, le duo mal assorti, un boxeur fort en gueule et un petit enfant juif abandonné, un certain sens de l’exposition laissant le temps aux personnages et aux spectateurs de s’installer et le jeu sur plusieurs registres différents de comédie ( burlesque, comique de situation, comique de référence ). Sans oublier la petite morale finale.
Bebel et René remplissent également leur part du contrat : un gag, une cascade, un bon mot, un bourre-pif, formule déjà éprouvée dans l’Animal, le Guignolo, l’Incorrigible et un sens de l’affiche publicitaire qui vous promet d’en avoir pour votre argent.
Un gamin de dix ans ne pouvait rêver mieux pour ses vacances de Toussaint !
Mais alors que l’osmose entre ces Grands du rire fonctionnent à plein, force est de constater que le compte n’y est pas : Bebel surjoue (on croirait voir Michel Leeb, son imitateur du moment), Rachid Ferrache sous-joue (l’ourson Beethoven est souvent plus juste) et Marie-France Pisier joue les utilités, comme toute partenaire féminine de Bébel qui se respecte. L'histoire, road-movie dans l'Allemagne nazie d'avant l’Anschluss, à l'image des zincs prêtés par le collectionneur Jean Salis
Seuls les allemands de la distribution, mention spéciale à la maman ourse et à Gunter Meisner pour son interprétation d’Hitler et de sa sœur, tirent leur épingle du jeu.
Hélas les critiques, férus de football, c’est bien connu, ont encore en travers de la gorge, le genou de Schumacher dans la mâchoire de Battiston (quatre mois plus tôt) et n’épargneront pas l’entreprise peu s’en faut.
S’ensuivra l’une des plus injustes montées au créneau de la Critique Française, reprochant à l’As des As d’écraser par sa publicité la sortie d’ Une chambre en villede Jacques Demy, sur les écrans, ce même 27 octobre 1982. Oury, Belmondo et Demy qui se tenaient, par ailleurs en haute estime, en seront profondément affectés. A tel point que l’ancien acteur fétiche de la Nouvelle Vague se fendra d’une lettre d’explication par presse interposée.
Hasard du calendrier ou conséquence de cette mise au pilori ? Oury et Bébel ne retrouveront plus jamais pareil succès au box-office et leurs mécaniques respectives finiront par tourner à vide.
* deux ans plus tard le film inaugurera Canal + !