Bien qu'il ne soit pas le premier à y aller de son révisionnisme reaganien joué sur l'air de "refaisons-le-Viet-nâm-et-cette fois-ci-gagnons-le !" (des titres comme Retour vers l'enfer lui ayant ouvert le chemin*), c'est bien ce triomphant Stallone-ci qui symbolise encore aujourd'hui le courant et se fait de la sorte tancer d'importance.
Certes le film n'est pas bien malin quant à son sujet (essentiellement lorsqu'il est dialogué, c'est à dire lors du (programmatique) prologue et de l'(hilarant) épilogue) mais s'offre vite simplement comme un pur et simple actionner aussi bas du front que spectaculaire.
Comme tout film de l'époque, Rambo ne mène pas vraiment sa mission en solo. Mais c'est bien épaulé par le responsables des effets spéciaux (une pyrotechnie loin d'être avare) et, plus encore, par les monteurs qu'il peut parvenir à ses fins.
Le film est en effet un festival élastique, aux temporalités (et spatialisations) "contractables" ou étirables à l'envi... et surtout à l'avantage scandaleux du héros (tantôt le guerillero semble avoir le don d'ubiquité, tantôt il fait aux flèches décochées durer savoureusement le vol).
Le coeur du film offre de la sorte des séries d’exécutions ahurissantes plus proches du cartoon que de la simple chorégraphie, couplées à des envolées explosives elles aussi passablement énhaurmes.
Toutefois, malgré l'homo-érotisme patent de l'affaire (photo hamiltonienne de Jack Cardiff (?!?!), tout en halos brumeux, reflets luisants et nuits américaines quasi lubriques), en dépit du sado-maso de rigueur (encore que le film/l'acteur aient sans doute amorcé le douloureux enclin cinégénique) et nonobstant la recherche d'iconisation de la production (Sly, surbrushingué, est cadré aux petits oignons), Rambo 2 n'atteint cependant jamais, ni n'approche même, le magnétisme coppolesque ou le lyrisme ciminien.
Et si ce ne sont certes pas ses objectifs, sans doute le sel comique non plus. Or, lors de screen testings d'avant exploitation de nombreuses séquences ont été évincées suite à l'hilarité du public.
Malgré toute la bonne volonté de l'équipe, il en reste encore.
Certes le film n'est pas bien malin quant à son sujet (essentiellement lorsqu'il est dialogué, c'est à dire lors du (programmatique) prologue et de l'(hilarant) épilogue) mais s'offre vite simplement comme un pur et simple actionner aussi bas du front que spectaculaire.
Comme tout film de l'époque, Rambo ne mène pas vraiment sa mission en solo. Mais c'est bien épaulé par le responsables des effets spéciaux (une pyrotechnie loin d'être avare) et, plus encore, par les monteurs qu'il peut parvenir à ses fins.
Le film est en effet un festival élastique, aux temporalités (et spatialisations) "contractables" ou étirables à l'envi... et surtout à l'avantage scandaleux du héros (tantôt le guerillero semble avoir le don d'ubiquité, tantôt il fait aux flèches décochées durer savoureusement le vol).
Le coeur du film offre de la sorte des séries d’exécutions ahurissantes plus proches du cartoon que de la simple chorégraphie, couplées à des envolées explosives elles aussi passablement énhaurmes.
Toutefois, malgré l'homo-érotisme patent de l'affaire (photo hamiltonienne de Jack Cardiff (?!?!), tout en halos brumeux, reflets luisants et nuits américaines quasi lubriques), en dépit du sado-maso de rigueur (encore que le film/l'acteur aient sans doute amorcé le douloureux enclin cinégénique) et nonobstant la recherche d'iconisation de la production (Sly, surbrushingué, est cadré aux petits oignons), Rambo 2 n'atteint cependant jamais, ni n'approche même, le magnétisme coppolesque ou le lyrisme ciminien.
Et si ce ne sont certes pas ses objectifs, sans doute le sel comique non plus. Or, lors de screen testings d'avant exploitation de nombreuses séquences ont été évincées suite à l'hilarité du public.
Malgré toute la bonne volonté de l'équipe, il en reste encore.
* le très analogue Portés Disparus 2
fut tourné en même temps que Rambo 2
Rambo First Blood Part II (USA/1985), de Geoge Pan Cosmatos
Sortie salles françaises: 16 octobre 1985