Ouvrant la voie au bref courant de l’exploitation du western spaghetti à la sauce soja (sorte donc d’Il Etait une Fois du Kung-Fu dans l’Ouest), et préfigurant ainsi La Brute, Le Colt et le Karaté (de Margheriti, avec Lee Van Cleef et Lo Lieh), faîte de cette scène nimportnawakement opportuniste, cette curiosité nippo-latine distille toutefois un charme certain (ce mariage hybride donc), soutenu par une réalisation (nimbée de flashs un peu gore* et gouleyamment gratuits asseyant davantage encore, par un soupçon de sadisme graphique, la réjouissante dimension exploitation) et un casting (des gueules, encore des gueules** !) de jolie facture.
Le progression narrative est certes simpliste et éculée, mais l’ambiance noirissime (racisme primaire, esclavage et sordides mentalités jamais franchement humanistes), le ton naïvement désenchanté (so 1st degree !) du film concourent à le rendre attachant et relativement audacieux (même si les mélodies de Bruno Nicolai héroïsent peut-être un peu trop l’affaire cependant…). Quant au rythme, il se veut à brides abattues (ah ! ah!), y parvient plutôt d’ailleurs (on passe de scènes « maousses » en autant de « climax » (la séquence du taureau !)), et permet d’enquiller les portraits de salopards corrompus et cruels en tous genres (ah c’est bô l’Amérique !) plus vite encore qu’il ne faut à Chen Lee pour planter un clou long ça-comme avec le plat de la main (et sans même un Kii-Ah !). On notera encore au crédit de la chose la belle girly touch (Christine, l'ourlée Mexicaine) et l'apparition fugace mais toujours inouïe d'un Klaus Kinski, une nouvelle fois halluciné (en fébrile scalp-fetichist).
Mario Caiano (1972)
Le progression narrative est certes simpliste et éculée, mais l’ambiance noirissime (racisme primaire, esclavage et sordides mentalités jamais franchement humanistes), le ton naïvement désenchanté (so 1st degree !) du film concourent à le rendre attachant et relativement audacieux (même si les mélodies de Bruno Nicolai héroïsent peut-être un peu trop l’affaire cependant…). Quant au rythme, il se veut à brides abattues (ah ! ah!), y parvient plutôt d’ailleurs (on passe de scènes « maousses » en autant de « climax » (la séquence du taureau !)), et permet d’enquiller les portraits de salopards corrompus et cruels en tous genres (ah c’est bô l’Amérique !) plus vite encore qu’il ne faut à Chen Lee pour planter un clou long ça-comme avec le plat de la main (et sans même un Kii-Ah !). On notera encore au crédit de la chose la belle girly touch (Christine, l'ourlée Mexicaine) et l'apparition fugace mais toujours inouïe d'un Klaus Kinski, une nouvelle fois halluciné (en fébrile scalp-fetichist).
Mario Caiano (1972)
*de la ponction occulaire (les globes du gambler)
au fist fucking cardiaque !
**dont l'impeccable Gordon Mitchell...
au fist fucking cardiaque !
**dont l'impeccable Gordon Mitchell...