Les bagnoles se poursuivent, une verte, une blanche, une rouge – d'ailleurs on visite l'Italie (notons que les voitures sont au centre de l'histoire sans que la dramaturgie ne condescende toutefois à en solliciter un quelconque (et facile ?) ressort burlesque (destruction comique, poursuites désopilantes, conducteurs improbables, etc.).
Les gags s'enchaînent, un peu paresseux, un peu laborieux (le film est fort peu drôle), façon farniente avec option réac de palier (Maréchal confesse qu'il croyait à tort (?) tous les napolitains malhonnêtes, or celui à qui il a affaire l'est positivement (!)...
Pas d'inquiétude ami ritalophobe, les siciliens en prennent aussi pour leur grade !), mais sans la folie d'un Lautner (la dimension mitan est assez piètre).
Pas d'inquiétude ami ritalophobe, les siciliens en prennent aussi pour leur grade !), mais sans la folie d'un Lautner (la dimension mitan est assez piètre).
La grosse idée (la seule ?) du film, c'est bien sur de mettre à l'affiche* les deux marrants là, Fufu (fraîchement embrigadé en Tropezie) et l'Bourvil.
Le premier se méfiera longtemps du second**, au cours du tournage, convaincu qu'il lui mangerait la soupe sur la tête – ce que leur taille respective aurait certes permis mais pas la valeur physique des deux acteurs, Louis dévorant littéralement de charisme comique l'André à chaque plan***).
L'autre bonne intuition sera de mettre le pognon nécessaire sur la table (Robert Dorfmann qui misait là les éconocroques faites sur une autre recette du même genre (La Cuisine au Beurre)) pour une comédie XXL (on dépassera d'ailleurs sec le budget mais la chose sera hautement rentabilisée, comme on le sait), toute en extérieurs et cinémascope eastmancolor.
Le premier se méfiera longtemps du second**, au cours du tournage, convaincu qu'il lui mangerait la soupe sur la tête – ce que leur taille respective aurait certes permis mais pas la valeur physique des deux acteurs, Louis dévorant littéralement de charisme comique l'André à chaque plan***).
L'autre bonne intuition sera de mettre le pognon nécessaire sur la table (Robert Dorfmann qui misait là les éconocroques faites sur une autre recette du même genre (La Cuisine au Beurre)) pour une comédie XXL (on dépassera d'ailleurs sec le budget mais la chose sera hautement rentabilisée, comme on le sait), toute en extérieurs et cinémascope eastmancolor.
Le moins bon sera imputable aux tableaux nonchalamment enchâssés, avec Bourvil en improbable tombeur et un Saroyan diabétique du réservoir, vite ennuyeux et contrastément fades en regard de la force explosive de l'introduction du film (le célébrissime accident mais aussi la poignée de situations parisiennes (magnifique séquence des pneumatiques dans le bureau de Fufu) en découlant). La Grande Vadrouille resserrera heureusement les boulons - non plus explosifs pour deudeuche mais - scénaristiques (presque trop !) des plats passés au service du tandem méga-bankable.
* fort laide mais sans équivoque dans son tirage français !
** au cours du tournage et lors de la promo,
les images prises par l'ORTF montrent un Fufu souvent mal à l'aise,
voire authentiquement embarrassé, aux côtés de Bourvil,
qui en fait toujours de conséquentes caisses.
Leur légendaire amitié ne naîtra effectivement qu'un peu plus tard,
une fois la compétition gommée.
les images prises par l'ORTF montrent un Fufu souvent mal à l'aise,
voire authentiquement embarrassé, aux côtés de Bourvil,
qui en fait toujours de conséquentes caisses.
Leur légendaire amitié ne naîtra effectivement qu'un peu plus tard,
une fois la compétition gommée.
*** d'Funès réclamera pourtant une scène supplémentaire
(la séquence de la douche) pour équilibrer son temps à l'écran.
(la séquence de la douche) pour équilibrer son temps à l'écran.
Le Corniaud (France/Italie - 1965), de Gérard Oury.
Sortie française: 24 mars 1965